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BAROMÈTRE

Baromètre de l'immobilier Mars/Avril 2023

NEUF

Les données, publiées par le ministère de la Transition écologique, de la commercialisation de logements neufs, ont de quoi tirer la sonnette d'alarme. La construction neuve est tombée à des niveaux anormalement bas fin 2022, faisant craindre aux promoteurs une « crise profonde ». Tout au long de l'année, les réservations auprès des promoteurs ont décliné. Au dernier trimestre, avec 22 500 réservations, elles ont été à peine supérieures à leur niveau pendant le confinement du printemps 2020. Sur l'année 2022, 482 200 nouveaux logements ont été autorisés, soit un peu plus qu'avant la crise sanitaire. Le nombre de permis de construire avait atteint un pic en août, à 522 800. Ce pic n'est pas révélateur d'une frénésie dans la construction, mais fait suite à un afflux de demandes de permis fin 2021, avant l'entrée en vigueur d'une réglementation environnementale (RE2020) plus ambitieuse pour la construction neuve. « La chute des permis de construire au 4e trimestre 2022 n'augure rien de bon pour l'avenir : le secteur de l'immobilier neuf est actuellement durement éprouvé, alors que les ménages ont toujours besoin de se loger », se désole Pascal Boulanger, président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI). Au niveau des ventes en bloc, c'est-à-dire des ventes d'immeubles entiers, la situation n'est guère plus réjouissante, avec une chute de 20% des réservations en 2022. Essentiellement du fait des bailleurs sociaux. La hausse des taux d'intérêt a en effet fait augmenter leur dette, et les chantiers de rénovation énergétique accaparent déjà une bonne partie de leurs investissements.

ANCIEN

Comme attendu, l'année 2022 a été positive au niveau de l'immobilier ancien. En effet, selon la FNAIM, 1 100 000 ventes ont été réalisées en France. Il s'agit du deuxième meilleur niveau atteint au cours de ces 20 dernières années, même si la dynamique du marché donne l'impression de marquer légèrement le pas, depuis l'automne 2022. « Nous constatons une forte décélération en fin d'année, qui impacte l'ensemble du marché, et qui devrait se poursuivre dans les mois à venir. L'effet de l'inflation de ces derniers mois et les difficultés croissantes dans l'accès au crédit immobilier se font clairement ressentir sur le nombre de transactions », analyse Loïc Cantin, le nouveau président de la FNAIM. Bien entendu, l'immobilier a aussi été touché par cette inflation qui frappe le porte-monnaie des Français depuis des mois, avec aussi des taux d'intérêt qui sont désormais clairement à la hausse et ont quasiment triplé en moins d'un an. Cette tendance à la baisse sa caractérise notamment dans des secteurs où les prix avaient le plus augmenté, et particulièrement dans les régions de Bretagne et du Sud-Ouest. Même si, globalement, les prix ont résisté à l'inflation, des disparités s'observent entre Paris et les grandes métropoles où les prix peuvent s'éroder, par rapport aux villes de taille moyenne où ils augmentent deux fois plus vite que ceux des grandes villes. Au cours de l'année 2022, le pouvoir d'achat immobilier a chuté de 6,1%, ce qui représente une baisse de 11,1% sur trois ans. Il est fort probable que cette baisse continuera encore en 2023. Les taux d'intérêt, de leur côté, devraient poursuivre leur progression, au moins jusqu'au printemps prochain.

BAROMETRE MENSUEL

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