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BAROMÈTRE

Baromètre de l'immobilier Nov./Déc. 2022

NEUF

Plus que jamais, le marché du neuf souffre de la hausse des taux d'intérêts, d'un nombre de dossiers refusés en nette augmentation et de la suspension de la production de crédits immobiliers. Mais en plus, le neuf doit affronter la flambée des coûts de construction. Une hausse provoquée par l'explosion des tarifs des matériaux (acier, bois, aluminium, produits PVC, tuiles, menuiseries, carrelage...) et qui fait forcément grimper les prix des biens. Conséquences : la FFB (Fédération Française du Bâtiment) explique que « le marché de la maison neuve connaît une chute brutale depuis début 2022, avec des ventes à fin août s'écroulant de 16,8% sur un an, de 28% sur trois mois et de 26,8% sur huit mois (en glissement annuel) ». Avec 114 800 ventes brutes sur douze mois à fin août 2022, le secteur est bien en dessous des 139 600 unités de 2021, et même sous sa moyenne de long terme (124 000 unités). C'est une mauvaise nouvelle car l'espace extérieur reste l'un des principaux critères pour les futurs propriétaires. Sans surprise, le logement collectif est également en recul. Les ventes subissent les mêmes contraintes que les maisons individuelles, avec toutefois une particularité selon Pôle habitat FFB qui note une « contraction de l'offre, en raison des difficultés rencontrées tant pour concrétiser les projets (obtenir des permis purgés de tout recours) que pour lancer les travaux (trouver des entreprises et maintenir les équilibres économiques) ». Le logement collectif voit à fin juin 2022 ses réservations par les particuliers reculer de 9% sur deux trimestres en glissement annuel. Et la tendance est la même pour les mises en vente : après un rebond de 21,1% en 2021, elles s'inscrivent en recul de 9,8% sur les six premiers mois de l'année.

ANCIEN

L'augmentation des prix de l'immobilier ancien a ralenti au deuxième trimestre 2022, selon l'indice Notaires-Insee publié début septembre. Entre début avril et fin juin, les prix ont progressé de 1,3 %, alors qu'ils avaient grimpé de 1,7 % sur chacun des deux trimestres précédents. En un an, la hausse atteint 6,8 % (contre 7,3 % au premier trimestre). La progression est plus forte du côté des maisons (8,4 % sur un an), plus modérée pour les appartements (4,5 %), ce qui confirme une tendance à l'oeuvre depuis le début de la crise sanitaire. Aussi, la différence entre l'Île-de-France et le reste du pays se poursuit. Les prix ont aussi grimpé de 8,6 % en province, contre seulement 2,2% en Île-de-France. L'Insee note aussi que « depuis le début de 2021, le prix des maisons en province augmente plus fortement que ceux des appartements, alors que c'était l'inverse en 2019 et 2020 ». L'indice des notaires, basé sur les ventes définitivement conclues, a traditionnellement quelques mois de retard sur les tendances du marché. Les effets de la flambée des prix de l'énergie, de l'inflation galopante et de la restriction de l'accès au crédit ne se voient donc pas pleinement. Si les prix restent toujours en hausse au niveau national, le nombre de ventes en revanche « décroît légèrement », souligne l'Insee qui compte avec 1 157 000 transactions sur les douze derniers mois (soit 19 000 de moins qu'au trimestre précédent). Par rapport aux logements existants, le nombre de ventes reste toutefois très fort et « dépasse depuis 2019 le niveau observé au début des années 2000 » précise enfin l'Insee.

BAROMETRE MENSUEL

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