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Toujours une bonne raison d'investir en Espagne

Marie Hérault

La crise sanitaire a rebattu les cartes de l'investissement immobilier international. Difficile de projeter un achat à l'autre bout du monde dans un contexte épidémiologique incertain... Certaines destinations, plus proches, représentent cependant toujours un excellent placement. C'est notamment le cas de l'Espagne qui cumule soleil, qualité de vie, prix accessibles et rentabilité locative.

Avec la crise du Covid, investir dans un pays situé de l'autre côté du monde peut tenir de la gageure et, dans un contexte incertain, paraître risqué. Et pas seulement pour une raison économique, mais aussi parce que la pandémie a donné l'occasion à tout un chacun de repenser sa façon d'être. Les investisseurs se tournent donc aujourd'hui vers les valeurs rassurantes de la famille, et préfèrent acheter dans des pays plus proches, car également moins risqués en termes de restrictions sanitaires. Ce que constatent Heidi Barnes (fondatrice du groupe éponyme) et Thibault de Saint-Vincent (président du groupe) dans le dernier Global Property Handboock édité par le groupe Barnes : « Nous ressentons que désormais les acheteurs (.) se placent dans une logique encore plus intime et personnelle avec la pierre. (.) La proximité, l'authenticité, la possibilité de consommer local deviennent ainsi des atouts majeurs. »

Si proche Espagne

En ce sens, les Européens désireux d'acheter un bien à l'étranger le font désormais plutôt sur leur continent, avec une destination d'élection : l'Espagne. Proche et pourtant dépaysante, la péninsule ibérique a relativement bien supporté l'année qui vient de s'écouler, notamment en matière d'immobilier. Selon l'Institut national des statistiques d'Espagne, le nombre de transactions (demandeurs espagnols) a atteint les 50 258 opérations en juillet 2021, soit 73,5 % de plus que l'année précédente. Bien que résilient, le marché a souffert de la baisse de la demande étrangère depuis le début de la pandémie. « L'effondrement du tourisme international - dû aux restrictions de mobilité et aux incertitudes sur l'évolution de la santé et la situation économique - a entraîné une baisse notable du nombre de ventes de logements en Espagne par des étrangers, qui a chuté de près de 50 % en glissement annuel au 2e trimestre 2020 et de 17,8 % au 1er trimestre 2021 », indique Judit Montoriol Garriga, économiste pour le service d'études de la banque Caixa Bank. Pour autant, les perspectives pour les mois à venir sont encourageantes : « Les chiffres des transactions échelonnées sont toujours importants : les étrangers ont acheté quelque 47 500 logements en Espagne en 2020 (11,3 % des ventes totales), un chiffre similaire à celui de 2015 et bien supérieur à celui de 2008-2014, explique l'experte. Ce qui montre que l'intérêt à acquérir une résidence dans notre pays n'a pas diminué. »

Signaux au vert

Ce regain d'intérêt est d'abord motivé par les campagnes de vaccination permettant l'assouplissement des restrictions à la mobilité internationale, et donc le retour des touristes avec une forte rentabilité locative à la clé. En parallèle, l'émergence de nouveaux modes de travail, tels que le télétravail, permet aux travailleurs d'envisager de s'installer en Espagne pour de plus longues durées. « Le marché a désormais un nouveau profil d'acheteur international », confirme Judit Montoriol Garriga. Les prix, enfin, sont un atout supplémentaire au marché espagnol. Encore abordables (de l'ordre de 2600 à 3000 ? par mètre carré), ils permettent d'acquérir une résidence secondaire ou semi-principale à un coût beaucoup plus faible que certaines grandes destinations de vacances. En 2020 en effet, l'ensemble des provinces espagnoles ont connu une baisse des prix, avec une perte de dynamisme plus importante dans les régions touristiques (avec un prix moyen passé d'une croissance de 7,5 % en 2019 à une baisse de 1,1 % en 2020). Dans les grandes villes par exemple, les prix avoisinent ainsi en moyenne 2600 ?/m² à Madrid, 1600 ?/m² à Valence et 3300 ?/m² à Barcelone. Certaines petites villes restent quant à elles plus qu'accessibles, comme Tanque dans les Canaries (907 ?/m²), Carranza dans le Pays basque (798 ?/m²) ou même Pétra dans les Baléares (1173 ?/m²), alors que les prix y sont parmi les plus élevés d'Espagne. Reste à savoir l'influence qu'aura la loi prochainement votée par le gouvernement, sur les investisseurs désireux de louer : celle-ci aura pour objectif de réguler les loyers, les prix ayant fortement augmenté durant la crise sanitaire du fait d'un déséquilibre entre l'offre et la demande. Ces mesures pourraient en effet amener certains profils d'investisseurs à se détourner des régions où ils pouvaient obtenir une plus grande rentabilité. Elles ne s'appliqueront cependant qu'aux « gros » propriétaires de plus de dix logements. Il est donc encore temps de se rêver propriétaire d'un château en Espagne.

1 - Arkadia, prix moyens au m² en octobre 2021
2 - Idealista, les villes les moins chères de chaque communauté autonome d'Espagne en 2021

Photo | Marie Hérault

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