Le marché des châteaux reprend des couleurs

En immobilier, les effets de la pandémie ont rebattu la carte des attentes des Français en matière de logement. Celles-ci se résument en quelques mots : plus d'espace et plus de vert, l'envie de se recentrer sur l'essentiel. Le marché du luxe n'échappe pas à cette tendance avec une hausse des demandes pour les châteaux, haras, chasses et demeures familiales. « L'attractivité pour ce type de bien était déjà plus importante depuis quelques années, mais les demandes pour la mer et la montagne restaient toujours les plus fortes, explique Bertrand Couturié, directeur associé de Barnes Propriétés et Châteaux. Depuis 2020, les acheteurs se recentrent sur des valeurs refuges comme la pierre et la famille, avec un fort regain d'intérêt pour des biens incarnant ces valeurs, situés à la campagne. »

CAMPAGNE 2.0

Et si ce type de biens était jusqu'ici plutôt convoité par un public de retraités ou d'actifs en passe de le devenir, les familles s'y intéressent aussi maintenant. « Avec les confinements et l'émergence du télétravail est né le besoin de disposer d'une résidence principale bis, indique Bertrand Couturié. Le regard sur la campagne a changé : nos clients envisagent désormais d'y passer plusieurs mois de l'année dès lors qu'ils disposent d'un lieu où travailler sereinement. » Les régions les plus recherchées restent donc celles qui disposent d'une connexion Internet à toute épreuve, mais aussi d'un bon réseau routier ou ferroviaire afin de rejoindre rapidement les métropoles. Parmi elles : l'Île de France bien sûr, mais aussi le nord de la Bretagne et la Normandie, ainsi que les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur ou Val de Loire. D'une région à l'autre, les prix varient évidemment de plusieurs centaines de milliers d'euros à plusieurs millions. La sérénité connectée n'est pas gratuite.