EDITO

L'immobilier résiste, envers et contre tout

Souvenons-nous. Il y a quasiment un an, au moment où la France se confinait. Le pays était mis sous cloche et l'immobilier, comme d'autres secteurs, était à l'arrêt. A l'époque, beaucoup craignaient que cette crise ne frappe durement notre secteur et fasse chuter le nombre de transactions immobilières, et donc par ricochet les prix. En plus, à l'époque, les visites et les déménagements étaient totalement interdits. Sauf que ce scénario n'a jamais eu lieu. Dès le premier déconfinement, un phénomène de rattrapage a eu lieu. Et les projets en suspens en mars et avril 2020 se sont additionnés à ceux qui ont logiquement émergé durant l'été. Puis le second confinement, même partiel, n'a pas grippé le marché.

Pas d'effondrement donc, et un marché toujours extrêmement soutenu. Les taux immobiliers, historiquement bas, ont toujours porté la demande. Le volume de transaction est resté très proche du million, à 980 000 opérations, soit seulement 8% de moins qu'en 2019. Pour rappel, cette année-là, les ventes avaient battu tous les records. N'ayons pas peur d'affirmer que l'immobilier fait figure de miraculé, surtout quand on le compare à d'autres secteurs plus durement touchés par la crise. Cette résilience du marché et de notre profession, c'est aussi la preuve que la pierre est un symbole de stabilité quand la bourse ne va pas forcément bien. Autre preuve : les prix se sont maintenus et ont même augmenté de 4% en 2020.

Toutefois, la situation économique du pays reste délicate et rien ne dit que cette dynamique va se maintenir en 2021, avec notamment une courbe du chômage qui devrait augmenter. Cette montée pourrait peser sur la demande et rééquilibrer le rapport acquéreur-vendeur. Certains avancent déjà que le nombre de transactions annuelles passeraient sous la barre des 900 000 unités. Les prix, eux, ne baisseraient que de 1 à 2% en moyenne. Mais personne ne l'affirme de manière aussi catégorique que l'année passée, quasiment à la même époque.