De meilleurs lendemains

EDITO

Des lendemains meilleurs, voilà à quoi l'immobilier, comme d'autres secteurs touchés par la crise, doit s'attendre. Reste à savoir quand. Car pour l'instant, le marché peine toujours à redécoller. Mais dans cette ambiance, parfois morose, notre profession reste debout. A un moment ou un autre, il y aura bien une sortie de crise. Et l'immobilier fait partie des projets des Français : 71% d'entre eux ont confiance dans l'aboutissement de leur projet immobilier et comptent bien vendre ou acheter, selon une étude réalisée par OpinionWay. Les professionnels, quant à eux, sauront les accompagner, comme il se doit, vers la réalisation de cette transaction, avec sans doute de nouveaux usages liés au contexte. Le confinement a fait définitivement entrer le digital dans nos habitudes. Il faudra être au rendez-vous des attentes des français dont l'appétit pour l'immobilier est toujours intact. D'ailleurs, même en temps de crise, deux vendeurs sur trois trouvent que la pierre est encore plus sûre depuis le début de l'épidémie.

Mais la reprise n'est pas encore pour aujourd'hui. Le marché a vécu un effet de rattrapage, entre avril et juillet. Toutefois, ce rebond s'est essoufflé. Comme chaque année, les ventes ont baissé en août 2020. Même si l'activité a bien repris en septembre, cette reprise n'a pas permis au marché de retrouver les mêmes niveaux d'activité qu'en 2019. Covid 19, crise économique, risque de 2ème vague : les signaux de la demande ne sont pas du tout semblables à ceux observés ces dernières années. La crise sanitaire est passée par là.

Il faudra patienter encore un peu et se dire que l'horizon 2021 sera peut-être meilleur. En effet, les autorités, conscientes de ce tableau délicat du marché, commencent à réfléchir à un assouplissement des conditions d'emprunt du Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) dont le tour de vis a récemment restreint grandement l'accès au crédit immobilier. Cette position pourrait s'adoucir. L'accès à la propriété pourrait aussi connaître un changement de cap, grâce notamment aux aides, à l'image du PTZ. Initialement, ce coup de pouce devait s'arrêter fin 2021 mais il a été prolongé jusqu'en 2022 et sa forme devrait être améliorée. Il est probable que la fin d'année soit, comme prévu, difficile pour l'ensemble du marché. Mais l'éclaircie existe pour 2021.