Entre optimisme et prudence

Pourquoi craindre un ralentissement quand tous les signes sont au vert ? L'année 2019 devrait voir le marché de l'immobilier se maintenir à d'excellents niveaux. Cela dépend bien entendu des taux d'intérêt, si attractifs ces deux dernières années. Mais les premiers indices de l'année sont positifs : ils devraient rester bas à l'image des barèmes que proposaient encore les banques début février. Les derniers indices donnés par l'Observatoire Crédit Logement/CSA, pour le dernier trimestre 2018, vont dans ce sens avec un taux moyen de 1,44%, hors assurance et toutes durées d'emprunt confondues. Quant aux chiffres de 2018 ? Ils sont dynamiques. Et si le cap du million de transactions ne sera pas dépassé, l'année 2018 reste tout de même exceptionnelle. La preuve : la dernière note de conjoncture des Notaires de France annonce que « depuis fin 2017, le volume de ventes plafonne entre 950 000 et 960 000 transactions sur douze mois ». Ces chiffres prouvent que l'immobilier reste un poumon essentiel de l'économie française. Même si le neuf connaît un net ralentissement, le marché de l'immobilier vient de connaître une seconde année de suite exceptionnelle. Et ce, malgré quelques réajustements du gouvernement qui, il est vrai, n'ont pas forcément encouragé l'accession à l'image de la suppression des APL Accession et la baisse de la quotité du PTZ à 20% en zones B2 et C dans le neuf. Et comment interpréter la nouvelle idée avancée par Emmanuel Macron de taxer les plus-values immobilières ? Si les signaux sont au vert pour cette année 2019, la vigilance doit être de mise.