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Réseau Orpi : Bernard Cadeau passe le flambeau à Christine Fumagalli

Le 31 décembre prochain, Bernard Cadeau – à la tête du réseau ORPI depuis 18 ans, dont 12 en tant que président – quittera ses fonctions et cédera sa place à Christine Fumagalli. Adhérente depuis 2004, la nouvelle présidente connaît le réseau sur le bout de doigts puisqu'elle s'y implique également en tant que présidente du GIE ORPI-Sud Île-de-France et qu'elle est membre du conseil de gérance. Bilan des actions menées, volonté d'innover et nouveaux projets... Le point sur le passé et le futur du réseau ORPI.

BERNARD CADEAU, APRÈS 18 ANS À LA DIRECTION D'ORPI, QUE RETENEZ-VOUS DE VOTRE MANDAT ?

Durant toute ces années, j'ai acquis la conviction que notre forme coopérative est un modèle moderne, humain et compétitif. Il répond à la fois au désir de développement et d'épanouissement des entrepreneurs mais aussi à la croissance de notre réseau, leader sur le marché. Le modèle coopératif protège la liberté les entrepreneurs indépendants tout en leur permettant de bénéficier de l'effet de levier d'un réseau national et international structuré. Chacun peut s'y exprimer, intervenir, être maître de son destin, même si les débats sont parfois vifs ! Ce modèle nous a aussi permis d'être plus forts pour surmonter une crise économique et des moments difficiles. A titre personnel, cette tranche de vie a été d'une richesse extraordinaire. Privilège rare, elle m'a ouvert à de nouvelles dimensions professionnelles, m'a permis de rencontrer et de faire vivre des groupes de femmes et d'hommes dévoués et solidaires, de mesurer les résultats obtenus sur des stratégies imaginées ensemble.

DURANT CES ANNÉES, LES ACTIONS MISES EN OEUVRE POUR LE RÉSEAU SONT NOMBREUSES. LESQUELLES RETENEZ-VOUS EN PARTICULIER ?

Pour moi, l'harmonisation des 1200 agences du réseau en moins de deux ans constitue le premier marqueur. Cela nous a placé dans une position de leadership et nous a donné de l'élan en interne comme auprès de l'opinion publique et de nos clients. Plus récemment, nous avons voté la mise en oeuvre d'un nouveau volet digital et R&D – le projet Conquête – avec notamment la refonte de notre site Web, mais aussi la création d'innovations. Ce projet était indispensable, même si sa concrétisation a pu se révéler douloureuse - avec une augmentation de 30 à 40% de nos cotisations - et complexe à réaliser dans un aussi court laps de temps. Mais les résultats sont là : nous sommes identifiés comme étant des précurseurs, des acteurs des nouvelles technologies cherchant à comprendre et à apprivoiser notre environnement. Une autre leçon à retenir de ces dernières années, c'est le rapprochement des différents acteurs du secteur immobilier afin que nos professions soient reconnues, que l'offre soit une et que nous puissions avoir un dialogue direct et franc entre organisations. A nous de transformer cette convergence en un pouvoir d'influence et de représentativité. Enfin, ORPI s'est affirmé comme un interlocuteur incontournable des pouvoirs publics au travers des ORPI Lab ou du Green Deal par exemple. Notre démarche est citoyenne et va au-delà du cadre strict de la mission commerciale.

DANS QUEL ÉTAT D'ESPRIT ÊTES-VOUS ?

Je pars serein et résolu, dans un esprit de transmission, gage de solidité pour l'entreprise. La coopérative ne nous appartient pas, c'est nous qui sommes à son service. Mon départ n'est pas dénué d'émotions... j'y ai consacré une longue partie de ma vie, de mon énergie et de mes convictions. Mais je laisse la place à ceux qui ont de nouvelles idées et qui sauront les faire avancer. Je suis donc très fier de passer la main à une femme expérimentée qui saura mener le réseau encore plus loin.

VOUS PASSEZ EN EFFET LA MAIN À CHRISTINE FUMAGALLI, QUELS DÉFIS DEVRA-T-ELLE RELEVER ?

Elle devra continuer à agir dans le sens de l'intérêt commun avec les autres acteurs du secteur. Nous avons besoin d'être unis, c'est une conviction indispensable. Ensuite, il faut continuer vers plus d'innovation, avec deux enjeux majeurs : le mandat exclusif et la géolocalisation. C'est difficile mais certaines agences y parviennent totalement. Nous devons combler les écarts pour afficher encore plus de transparence et conserver la confiance de nos clients.

CHRISTINE FUMAGALLI, VOUS CONNAISSEZ BIEN LE RÉSEAU... VOUS N'ÊTES DONC PAS EN TERRE INCONNUE. POUR AUTANT, COMMENT APPRÉHENDEZ-VOUS VOS NOUVELLES RESPONSABILITÉS ?

Christine Fumagalli : En 2004, mon adhésion à ORPI a résulté d'un grand coup de coeur. Pour moi, cela a signifié que j'y ferai une longue carrière. Je suis quelqu'un de très dynamique, j'aime avancer, performer et partager. Je me suis donc pleinement retrouvée dans les valeurs de la coopérative et c'est pourquoi j'ai rapidement voulu m'y impliquer en tant que présidente d'un groupement, membre du conseil de surveillance, puis dans l'équipe de Bernard Cadeau. Prendre sa succession résonne comme une évidence : je suis impatiente de commencer, j'ai beaucoup d'idées pour le réseau et j'entends continuer à me démener pour le faire progresser, pour afficher encore plus de transparence et conserver la confiance de nos clients.

JUSTEMENT, VOUS INSCRIVEZ-VOUS DANS LA POURSUITE DES ACTIONS ENGAGÉES OU AVEZ-VOUS LE SOUHAIT D'INNOVER ?

Christine Fumagalli : Les deux ne sont pas incompatibles ! Si le réseau est arrivé à très haut niveau, il doit pouvoir aller encore plus haut. Pour cela, nous devons nous montrer encore plus agiles et être en mesure de décider et d'agir très vite, tout en respectant notre processus coopératif. Tout en gardant en tête que le client est au centre de nos préoccupations, je m'inscris donc en droite ligne de ce que Bernard Cadeau et l'ensemble des coopérateurs ont mis en place, en particulier en termes d'innovations. Je pense notamment à l'Avant-première, permettant aux futurs vendeurs de tester l'attractivité de leur bien en ligne, sans qu'ils aient pour autant à s'engager par mandat de vente. Prix, marché... Cela leur permettra d'aborder l'expérience immobilière de façon sereine, avec un maximum d'informations et de conseils pour prendre la meilleure décision. Plus largement, la conception d'outils intelligents entre dans un projet global, dans la logique d'être utilisés au bénéfice et au service de nos clients et adhérents. Par ailleurs, le monde de l'immobilier doit pouvoir continuer à monter en compétences. Face aux multiples parcours immobiliers auxquels nous sommes confrontés, nous devons savoir exercer toutes les facettes du métier pour mieux les appréhender. Nous devons pouvoir être des accompagnateurs de ces projets et donc continuer à élargir nos connaissances.

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