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BAROMÈTRE

Le baromètre de l'immobilier Expression Janv/fév 2017

ANCIEN

Dans l'ancien, les ventes se poursuivent à la hausse. Fabrice Abraham, directeur général du réseau Guy Hoquet, annonçait récemment que « 2016 sera une belle année ». Les résultats encouragent cette prédiction car les ventes de son enseigne, en hausse de 16%, confirment la tendance à la hausse des volumes de transactions qui, selon le réseau Guy Hoquet, pourraient se chiffrer à 830 000 cette année, contre 650 000 en 2013. Les notaires sont du même avis. Dans une note de conjoncture rendue fin octobre, les notaires indiquaient que fin juillet, le volume des ventes au niveau national continuait de progresser. « Le nombre de transactions de logements anciens réalisées au cours des douze derniers mois est estimé à 839 000, en hausse de 15% sur an, dépassant le point culminant enregistré en février 2012 ». Pour les Notaires de France, cette hausse est due à un changement de comportement des acheteurs. Ces derniers n'anticipent plus de baisses de prix et jugent le moment idéal pour franchir le pas, étant donné que les taux d'intérêt sont historiquement bas.

NEUF

Les promoteurs de logements neufs se réjouissent ! Encore délicat voilà quelques années, le marché s'oriente clairement à la hausse. Au troisième trimestre 2016, les ventes du neuf augmentent de 25,1% par rapport à la même période en 2015, ce qui représente 31 824 logements réservé. Il s'agit du 8ème trimestre consécutif à la hausse, et c'est très encourageant. Pour beaucoup, la hausse du moment est un effet de rattrapage. Comme le souligne Alexandra François Cuxac, présidente de la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI), « nous ne sommes pas revenus au niveau de 2007 avant crise, nous sommes au niveau de 2010 ». Dans le détail, tous les segments du marché participent à cette dynamique des ventes : ventes en bloc à 4997 unités (+13,8%), ventes en résidences services à 1250 unités (+25%) et vente au détail (+27,6%, soit 5531 de plus qu'au troisième trimestre 2015). L'activité commerciale est toujours portée tant par les ventes aux ménages investisseurs (+27,2%) que par les ventes à propriétaires occupants (+28,1%).

Taux fixes des prêts immobiliersen janvier

Source : CAFPI - www.cafpi.fr

Les taux les plus hauts négociés par CAFPI restent inférieurs de 0,38% en moyenne par rapport aux taux du marché.

EN BREF

LA HAUSSE DES TAUX SE CONFIRME

Plus aucun doute possible, la tendance s'est inversée et les taux de crédits immobiliers sont repartis à la hausse. En moyenne, en janvier, les taux pratiqués ont crû entre 0,15% et 0,35% suivant les établissements financiers et les durées. « La courbe s'est inversée, indique Philippe Taboret, Directeur Général Adjoint de Cafpi. On devrait connaître une hausse légère, mais continuelle sur les prochains mois. »

Un diagnostic validé

La hausse des taux, annoncée par Cafpi, a été récemment constatée par le Crédit logement. Contrairement à celui-ci, qui se base sur les cautions qu'il a délivrées aux établissements financiers, les courtiers mesurent les taux en fonction de leur négociation avec leurs partenaires. Ainsi, les taux annoncés par Cafpi proviennent des barèmes transmis par ses partenaires. Il s'agit donc des taux que le courtier proposera à ses futurs clients durant le mois en cours. Ne partant pas du même moment dans le processus de l'obtention d'un prêt pour réaliser leurs analyses, leurs conclusions ont un décalage d'un peu plus d'un mois.

Quelles perspectives pour 2017 ?

Effet obligataire. Dans les mois à venir, le risque porte sur les taux longs. Les OAT 10 ans se situent aujourd'hui à 0,58% contre 0,33% en moyenne le trimestre dernier et devraient continuer à progresser dans les mois à venir. Les banques répercutent ce risque sur les taux qu'elles proposent à leurs clients. Effet inflationniste. Dans un second temps, les taux seront confrontés au retour de l'inflation, due à l'augmentation des prix de l'énergie, notamment le pétrole, et à la baisse de l'euro face au dollar. Cette inflation sera certes faible, mais elle va augmenter le coût (loyer) de l'argent pour les banques, qui devront s'adapter en augmentant leurs taux. Les taux vont continuer à remonter, mais cette hausse restera limitée. « Nous estimons que les taux augmenteront en moyenne de +0,5% sur le 1er semestre 2017 » précise Philippe Taboret. Ils resteront donc très faibles, inférieurs à 2% sur 20 ans et surtout inférieurs à ceux proposés à la même époque l'an dernier.Pour un crédit de 200 000 € sur 20 ans, une hausse de 0,5% des taux de crédits représente 45 € supplémentaires pour les mensualités et un coût final du crédit en hausse d'un peu plus de 10 000 €.

Taux d'usure

Le gouvernement a également mis en place des taux d'usure différenciés par durée, contre un taux unique jusqu'à présent. Cette mesure n'aura pas d'impact sur les taux de crédits immobiliers, car les taux d'usure, dans ce métier, sont très rarement atteints.

L'assurance emprunteur toujours aussi importante

La loi dite Sapin 2 avait ouvert la voie à la possibilité de résilier annuellement son assurance emprunteur. Le 8 décembre dernier, le Conseil Constitutionnel a censuré cette mesure. « Quand on sait que l'assurance emprunteur peut représenter jusqu'à 30% du coût total du crédit, surtout en cette période de taux très bas, cette mesure avait tout son sens », indique Philippe Taboret. La délégation d'assurance, mise en place par les lois Lagarde et Hamon, laisse aux emprunteurs la possibilité de choisir librement leur assurance à condition de présenter des garanties équivalentes à celles exigées par l'établissement prêteur.

Une année 2016 de tous les records qui se poursuit

Si 2016 a connu les taux historiquement les plus bas, elle a également permis d'établir des records de productions de crédits et d'opérations immobilières réalisées. Grâce à une fin d'année très active, la barre des 230 milliards de crédits réalisés devrait être dépassée. « Signe de cette embellie de fin d'année, Cafpi a monté 6 650 nouveaux dossiers durant le mois de décembre 2016, contre 3 650 l'année précédente », précise Philippe Taboret. Les premiers jours de 2017 semble suivre cette tendance. « Les agendas des courtiers sont déjà pleins, note Philippe Taboret. Plus que jamais les candidats à l'accession souhaitent profiter des taux toujours bas et des prix encore stables. »

Philippe Taboret Directeur général adjoint de CAFPI N°1 des courtiers en prêts immobiliers et Président de l'APIC – Association Professionnelle Des Intermédiaires en Crédits www.cafpi.fr »

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