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Canada : l'appel du grand nord blanc

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À l'annonce de la victoire de Donald Trump, beaucoup d'Américains auraient manifesté leur intention de déménager de l'autre côté de la frontière, au Canada. Effet d'annonce ou non, ils ne sont pas les seuls à se tourner vers les villes de Montréal, Québec, Vancouver ou Toronto et beaucoup d'investisseurs étrangers s'y intéressent : paysages grandioses, dollar stable, taux de change avantageux, pouvoir d'achat accru, qualité de vie, dynamisme économique et prix encore compétitifs. Les arguments pour investir au nord du continent américain sont nombreux.

La nuit qui a suivi le résultat du scrutin américain, le responsable des données de Google, Simon Rogers, a signalé une hausse de 350 % de la requête « How can I move to Canada ? ». Mais finalement, l'annonce d'un effet migratoire américain n'aura été qu'un feu de paille et contrairement à ce que nombre de médias avaient pronostiqué, les demandes de visa en direction du Canada n'ont pas explosé. « On a beaucoup lu et entendu de choses dans ce sens, confirme Denis Vayer, courtier chez KW Momentum, un des piliers de l'immobilier québécois. Mais cela ne chamboulera fondamentalement pas le marché. De toute manière, la proximité géographique et linguistique et le taux de change en faveur des Américains font qu'il y aura toujours une demande des limitrophes vers l'immobilier canadien. Ils sont par ailleurs déjà habitués au climat ! »

Stabilité économique

Ces proches voisins ne sont d'ailleurs pas les seuls à se tourner vers le Canada, puisque nombre d'investisseurs internationaux - et européens - se sentent attirés par ses nombreux atouts et une indéniable qualité de vie : paysages à couper le souffle et vastes étendues sauvages, sécurité, possibilité de bénéficier de réels avantages sociaux tout en appréciant un rythme de vie à l'américaine. La stabilité économique du pays et un taux de change plus qu'avantageux (1 euro équivaut actuellement à 1,41 dollar canadien) sont aussi des arguments de taille pour les investisseurs européens, qui profitent ainsi d'un pouvoir d'achat accru. Selon l'économiste Nicolas Tarnaud (source : Économie Matin) : « Avec un PIB de 1 600 milliards de dollars canadiens en 2015, le Canada est la troisième plus grande économie à détenir un triple A, après les États-Unis et l'Allemagne. Le pays se classe également au 15e rang sur 138 pays dans l'indice global de compétitivité du Forum économique mondial. Il n'est donc pas surprenant que ce pays soit aussi attractif auprès des entreprises et des investisseurs qu'auprès des talents du monde entier. »

Avantages pour les investisseurs étrangers

Les raisons d'investir ne manquent pas : « Le système bancaire canadien permet aux investisseurs étrangers de se financer localement tout en bénéficiant de conditions proches de celles des résidents canadiens, affirme Victor Pagès, fondateur du cabinet d'investissements Altitude International Realty, implanté à Paris et en Amérique du Nord. L'entente fiscale entre la France et le Canada est un autre atout : les investisseurs français évitent de cette manière la double imposition. Mieux, la fiscalité canadienne leur permet de bénéficier d'un amortissement dégressif de 4% par an sur le prix, déductible de leur assiette imposable. » Enfin, la convention francocanadienne permet également aux acheteurs étrangers de profiter d'un crédit d'impôt sur les revenus fonciers et leurs plus-values.

Dynamisme du neuf, charme de l'ancien

À noter que l'immobilier canadien se caractérise par de très nombreux programmes neufs construits ces dernières années. « Investir actuellement dans ce type de produit est intéressant, note Victor Pagès, le stock est important et nous sommes sur un marché d'acheteurs. En parallèle, les petites surfaces ou Plex (NDRL : immeubles multifamiliaux avec plusieurs unités) offrent de bons rendements tout en limitant la maintenance. »

Alors, où investir ? Si Vancouver et Toronto intéressent principalement les investisseurs américains pour des raisons purement linguistiques, ces deux villes restent chères en comparaison avec la province de Québec. « Les prix y sont deux à trois fois moins élevés, explique Denis Vayer. Les proches banlieues - lorsqu'elles sont bien desservies - et les quartiers en développement attirent de plus en plus. » Victor Pagès confirme : « C'est par exemple le cas de Griffintown à Montréal, cette ancienne zone industrielle est en bordure du centre. Elle se réinvente et devient vivante, elle allie histoire et modernité. » Le vieux Montréal séduit aussi (de 2500 à 4000€/m² en moyenne), notamment les quartiers du Plateau-Mont-Royal et du Mile-End avec leurs vieilles bâtisses pleines de cachet. Un appartement de 81 m² avec une chambre s'y négociera à 230 000 €. Tout proche, le quartier d'Outremont est reconnu comme étant le quartier de la bourgeoisie francophone montréalaise. Bien desservi, le quartier autour du stade olympique, très résidentiel, est également une bonne option pour qui souhaite investir. À Québec (1700€/m² en moyenne), le vieux centre charme aussi mais les quartiers proches, comme Lebourgneuf ou Sainte-Foy attirent en raison de leur position géographique avantageuse et de la mixité des logements, entre projets neufs et réhabilitation. Un condo de 102 m² pourra s'y vendre à 215 000 euros. Bon à savoir, si les démarches pour immigrer dans le Grand Nord blanc peuvent s'avérer fastidieuses, un investissement - pour diversifier son patrimoine ou dans une logique d'arbitrage de son assurance vie - pourra, quant à lui, se révéler extrêmement rentable.

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