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De belles économies à prévoir !

Changer d'assurance emprunteur, après avoir souscrit un prêt immobilier, peut faire économiser plusieurs milliers d'euros. Désormais, avec la loi Sapin 2, chaque souscripteur aura la possibilité de partir chez la concurrence, une fois par an, durant l'ensemble du prêt.

L'assurance emprunteur garantit le remboursement du prêt immobilier en cas de décès, de perte d'emploi ou d'invalidité, selon le niveau de prestation choisi. A l'occasion d'une souscription d'un emprunt immobilier, l'assurance est proposée sous deux formes. La première, la plus souvent conseillée par la banque prêteuse, consiste à souscrire une assurance groupe. Selon les profils (âges, profession, état de santé...), les couvertures proposées représentent en moyenne entre 0,27 et 0,50% du capital emprunté selon le courtier Meilleurtaux.com. A garanties équivalentes, la seconde option propose en revanche de demander une délégation d'assurance dans des établissements spécialisés, ce qui permet de bénéficier de tarifs largement inférieurs, à savoir entre 0,09 et 0,40% du montant du prêt.

L'importance d'un petit taux

L'assurance emprunteur coûte en moyenne 20 000 euros sur toute la durée d'un crédit immobilier. Force est de constater que, en cette période de baisse des taux, l'assurance pourrait coûter presque autant que les intérêts du prêt. Pour une assurance groupe proposée par la banque, au même titre qu'une assurance individuelle prise auprès d'un assureur spécialisé, son montant peut varier du simple au triple. Pour rappel : les intérêts d'un emprunt immobilier sont calculés sur le capital restant dû tandis que l'assurance emprunteur, elle, porte traditionnellement sur le capital global. Une petite différence de taux d'assurance peut donc avoir des conséquences financières importantes. Afin de vraiment optimiser le coût global d'un crédit immobilier, il est donc conseiller de porter une attention particulière au choix de l'assurance plutôt que d'essayer de gagner 0,1% sur le taux d'emprunt.

Ce qui change

Jusqu'à présent, grâce à la loi Hamon, rien n'était perdu pour l'emprunteur qui réalisait a posteriori que son assurance emprunteur était particulièrement chère. En effet, depuis deux ans, la loi Hamon permettait de changer cette couverture sans frais ni pénalité dans les 12 mois suivant la signature de son emprunt immobilier. Néanmoins, peu d'emprunteurs profitaient de cette opportunité, souvent par peur de la complexité administrative, par méconnaissance du dispositif ou tout simplement en raison de la réticence de certains établissements bancaires, désireux de conserver ce produit à forte marge. Depuis le 8 novembre 2016, cette donne a changé. En effet, un amendement de la loi pour la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique, dite Sapin 2, a été adopté par l'Assemblée nationale. Désormais, il est possible de changer d'assurance emprunteur chaque année durant toute la durée du prêt, sous réserve que le nouveau contrat présente des garanties équivalentes. « Au-delà de la période de douze mois qui suit la signature du contrat, l'emprunteur peut résilier le contrat tous les ans », précise le texte de loi. Cette nouvelle règle de l'assurance emprunteur pourrait permettre aux souscripteurs de réaliser des économies en faisant jouer la concurrence.

Quelles conséquences ?

Pour mesurer l'impact de cet amendement de la loi Sapin 2, le site Meilleurtaux.com évoquait la situation d'un couple de 38 ans, ayant emprunté la somme de 200 000 euros sur 20 ans à un taux, hors assurance, de 1,20%. Sur l'ensemble du prêt, les intérêts sont sensiblement inférieurs à 25 059 euros. Avec une assurance groupe à 0,36% (à 50% pour le couple), son coût atteint 21600 euros. Néanmoins, grâce à une assurance déléguée à 0,15%, ce couple ne pourrait payer que 9000 euros d'assurance, soit une économie de 12 600 euros. L'exemple est criant. Le courtier estime même que plus de 16 millions de Français pourraient être concernés par cette nouvelle résiliation annuelle, ce qui représenterait une économie annuelle de 31 milliard d'euros, soit une moyenne de 2 500 euros par emprunteur. Reste à présent à savoir si cette nouvelle mesure concerne aussi les prêts immobiliers en cours ou bien si elle reste exclusivement réservée aux nouveaux prêts. Réponse à l'occasion du prochain décret d'application de cette loi.

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