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INNOVATION

ORPI la révolution digitale

1966-2016... Le réseau ORPI fête ses 50 ans, en restant fidèle à l'esprit de ses origines : la rencontre immobilière. La coopérative, jadis pionnière dans la création de fichiers communs de biens entre professionnels, se lance aujourd'hui dans une révolution digitale : le « on demand ». Explications de son président, Bernard Cadeau.

Quelle est l'innovation que vous allez lancer dans les prochaines semaines ?

Chez ORPI, innovation et tradition ont toujours fait bon ménage. Nous avons été des pionniers lorsque nous avons lancé le fichier commun partagé des mandats, les journaux gratuits distribués dans les boîtes aux lettres, le journal professionnel vendu en kiosque, ou lorsque nous avons diffusé nos annonces d'abord sur le minitel, puis sur internet. Aujourd'hui, nous allons encore plus loin en lançant une révolution numérique basée sur les nouveaux comportements de notre clientèle. Après avoir réalisé de nombreuses études et remis à plat le parcours de nos clients, nous avons pu mesurer que, dans un parcours traditionnel d'achat ou de vente, la première démarche commence trois ans avant le passage à l'acte. Nous avons donc conçu une nouvelle approche : le « on demand » : le client dessine son parcours immobilier sur mesure, en décidant de se faire accompagner par un agent immobilier au moment où il en a besoin. Simplicité, transparence et liberté sont les nouveaux mots d'ordre. Le système est porté par un nouveau site web adapté à tous les supports : ordinateur, tablette, mobile.
La mise en service aura lieu en quatre étapes réparties tout au long de l'année. La première a été lancée le 14 avril avec le nouveau site orpi.com. De nouvelles fonctionnalités sont proposées : un nouveau moteur de recherche avec possibilité de requêtes par quartier, la géolocalisation précise des biens (sous réserve du respect de l'intimité du vendeur), une estimation en ligne basée sur 1,5 million de références et pas moins de 70 critères étudiés.

L'agent immobilier va-t-il trouver sa place au sein de ce parcours digital ?

L'agent immobilier reste indispensable pour répondre à chaque interrogation du client et l'aider à avancer dans son projet. Nous avons 650 postes à pourvoir cette année. Nous allons poursuivre notre politique de formation et d'accompagnement et l'ajuster à ces nouvelles fonctionnalités. D'autant qu'elles vont venir compléter les trois services inédits qu'ORPI va lancer sur le marché :
ORPI DIRECT, à l'attention des particuliers qui souhaitent gérer eux-mêmes la vente de leur bien. Ils pourront le mettre en ligne sur orpi.com et profiter de la visibilité de notre portail tout en étant accompagnés, s'ils le désirent, par un agent du réseau.

ORPI PREVENTE, une vitrine-test qui permettra aux particuliers de découvrir la popularité potentielle de leur bien, via leur espace client, et la justesse du prix qu'ils lui ont fixé. Enfin, pour les particuliers qui ne veulent pas s'engager, ORPI lance les ORPI PACKS. Sans signer de mandat, le client achète des services selon ses besoins, à la carte : avec le pack d'aide à la vente, il pourra bénéficier de la prise de photos, de la rédaction de l'annonce, du home-staging, de la visite virtuelle en 3D... Le pack de gestion administrative lui proposera un accompagnement sur le compromis ou encore l'urbanisme. Si finalement il vend son bien avec une agence ORPI, le coût de ces services sera déduit des honoraires. Dès le mois de juin, nous hébergerons les annonces des particuliers. Aujourd'hui, nous estimons souvent des biens sans espoir de suite car certains clients sont réfractaires à tout mandat. En leur offrant nos services web, nous prenons le risque qu'ils vendent tout seuls. Mais vendre un bien, c'est un métier, des connaissances, de la disponibilité et une prise de risque (recevoir des inconnus chez soi, subir des annulations de rendez-vous…). Il ne faut pas oublier, non plus, que le client qui vend tout seul, aura besoin d'acheter. Le travail sera long, il va falloir former les équipes, convaincre la clientèle, l'inciter à agir davantage. Mais cela m'étonnerait qu'elle refuse. Nous nous adressons à tous : acheteurs, vendeurs, locataires, bailleurs. Nous leur garantissons les meilleures conditions pour réaliser leur projet immobilier. Nous allons même jusqu'à leur proposer la signature électronique pour leur éviter de se déplacer.

Ne vous adaptez-vous pas là à l'ubérisation de la profession ?

L'opération #TrouveMonAppart, mise en place sur Twitter, est un exemple et un succès. Nous avons eu beaucoup de trafic et, au bout du compte, des transactions. Les réseaux sociaux sont beaucoup plus subtils qu'il n'y paraît. Il ne faut rien rejeter, mais ne pas tout adopter pour autant. A chaque réseau social son public et son contenu !.. Les réseaux sociaux sont un peu un carbone 14 de la société : ce sont de véritables marqueurs. Ce qui me plaît dans tout ça, c'est que l'on a beau être dans l'hyper technologie, les choses basiques et de bon sens demeurent.

Pouvez-vous nous dresser le bilan de l'année 2015 de votre réseau ?

2015 aura été une bonne année pour ORPI, qui a enregistré une augmentation de 10% de son volume de ventes par rapport à 2014. Nous sortions d'une année difficile. La reprise s'est faite sans euphorie. C'est une reprise durable, dans la constance. Rien à voir avec un feu de paille. Nous avons ouvert 67 nouveaux points de vente et recruté 600 collaborateurs.

Quelles sont vos perspectives pour 2016 ?

Il semblerait que 2016 bénéficie de ce même élan. Les chiffres du premier trimestre ont globalement confirmé les résultats. Il faut dire que l'environnement est très favorable, avec des taux d'intérêt toujours très bas et l'élargissement du PTZ à l'ensemble du territoire et dans l'ancien. Il y a aussi la sagesse des prix de mise en vente. Les écarts entre prix de mise en vente et prix de vente final s'amoindrissent, comme l'indique le baromètre national que nous avons mis en place. Le dernier relevé établit un écart moyen de – 4,50 %. Même en restant prudent, il s'en dégage une tendance très nette : le travail de pédagogie, que nous avons entrepris au sein de nos agences, porte ses fruits.

Quel regard portez-vous sur les différentes mesures mises en place par le gouvernement ?

Nous avons été entendus sur le PTZ élargi à 100% du territoire pour les primoaccédants. Je suis plus réservé sur le PTZ dans l'ancien, dans la mesure où le primoaccédant ne peut acheter que s'il satisfait à la condition de réaliser des travaux pour un montant d'au minimum 25 % de la valeur du bien. Autrement dit, le PTZ est attribué sans limite dans le neuf, mais avec un coût supplémentaire dans l'ancien. C'est motivant de pouvoir compter sur un prêt de 40% du montant du bien, assorti d'un différé de remboursement de 5 ans ou plus, mais la fête peut être gâchée par les 25% de travaux. Autre interrogation, concernant le locatif. Les investisseurs privés n'ont plus confiance. Plutôt que de changer les règles toutes les cinq minutes, nos politiques devraient les simplifier. Il existe une épargne forte, mal rémunérée, que l'on ne déplace pas pour autant. Alors qu'un investissement locatif est remboursé pour partie par le loyer. A terme, c'est lui qui garantira à l'investisseur la continuité de son train de vie, à l'heure de la retraite. Nos agences sont là pour les conseiller au mieux de leurs intérêts. Pour cela, il faut mettre plus de logements à disposition. Il faut essayer de rééquilibrer durablement l'offre et la demande.

ORPi : Organisation Régionale des Professionnels de l'Immobilier. Ce réseau a été créé en 1966, sous forme de coopérative nationale indépendante. Elle est dirigée par des agents immobiliers élus par leurs pairs. Elle regroupe aujourd'hui 1200 agences immobilières et quelques 6000 collaborateurs.

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