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MARCHÉ

IMMOBILIER EN PAYS DE LOIRE : L'EFFET GRAND-OUEST

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Réputés pour leur douceur de vivre et leur dynamisme, les Pays de Loire ont tout pour plaire : la région dispose d'un des taux de chômage les plus faibles de France, du 4e PIB par habitant et est troisième en croissance démographique sur l'ensemble des 13 nouvelles régions. Et si en 2014, les Pays de Loire ont été marqués par un certain attentisme, l'année 2015, a vu, quant à elle, le retour des acheteurs.

A Nantes, les maisons individuelles très demandées

En 2015, Nantes a renoué avec l'activité immobilière. « Depuis fin 2014, le marché du neuf repart à la hausse, constate François- Régis Cavaro, le directeur commercial et marketing du groupe CIF. Dans le neuf, les ventes auprès des investisseurs ont augmenté de 60 % ! » Cette embellie est due à plusieurs facteurs : « La loi Pinel a redonné confiance aux investisseurs et les banques sont un peu moins regardantes concernant les apports des futurs acquéreurs. L'amplification du PTZ va aussi dans le bon sens. » Jusqu'ici considérés comme des valeurs sûres, les quartiers du centre-ville (avec une moyenne de 3850€/m² dans l'ancien pour l'hyper-centre) sont désormais boudés des acquéreurs disposant d'un budget conséquent. La densification du centre et les problèmes de circulations et de stationnement en sont les principales causes. Aux appartements bourgeois du boulevard Guist'Hau, de la place Graslin, de l'avenue Camus, les familles aisées préfèreront désormais les zones résidentielles de l'Ouest nantais ou le calme du « Triangle d'or » (Mellinet, Canclaux et Procé). Ils y bénéficient des avantages du centre-ville. l'esprit village ou la verdure en plus. Les quartiers Chantenay, Sainte-Anne, Zola ont ainsi vu les demandes augmenter. Dans le quartier Procé, une maison de 150 m², avec 5 chambres et un beau jardin trouvera preneur à 500 000€. Plus abordables, les maisons individuelles se situant dans une fourchette de 230 000 à 350 000€ sont très recherchées. En location, les quartiers Bouffay, Saint-Félix, Saint-Donatien et de la Madeleine-Champs de Mars restent prisés des étudiants, très nombreux à Nantes. Dans l'hyper-centre, un studio de 25 m² se louera en moyenne entre 300 et 450€.

Des prix plus abordables sur certains secteurs

Les quartiers et les communes périphériques (Paridis, Doulon, Dalby, Jules-Verne ou Saint- Herblain et Rezé) proposent de nombreuses offres qui viennent temporiser ces prix, notamment dans le neuf. « Comme Nantes bénéficie d'un important flux migratoire, la demande est très élevée, explique François-Régis Cavaro, dont le groupe est spécialisé en accession abordable. Pour cette raison, la municipalité de Nantes demande chaque année la construction de 6000 nouveaux logements, dont 1000 en accession abordable. » Ce dispositif permet à des acquéreurs d'accéder plus facilement à la propriété. Un bien se négociera ainsi de 2000 et 2500€/m² selon les emplacements. Les nouveaux quartiers, comme l'Ile de Nantes, connaissent aussi le succès. A deux pas du centre, cette ancienne friche industrielle est un secteur en pleine métamorphose. Certaines zones sont par ailleurs très recherchées des jeunes locataires ou des familles en raison de l'essor du quartier de la création (écoles d'architecture, de cinéma, prochainement des Beaux-Arts, lycée international, crèches), de nombreux bureaux, et des lieux culturels comme le Hangar à Bananes, les Machines ou le Stéréolux. La construction prochaine du futur CHU pourrait encore faire bouger les lignes.

L'appel du littoral atlantique

A Saint-Nazaire, le marché est mitigé, entre signes de reprise et inertie. En dépit d'un campus excentré, les étudiants réinvestissent le centre-ville. Les programmes neufs, comme Le Floréal et les Jardins d'Océanis, attirent les nouveaux investisseurs. En revanche, le centre-ville est toujours à la peine sur le marché des transactions. Le reste de la côte atlantique - La Baule, Le Pouliguen, Pornichet, Pornic - reste très prisé des acquéreurs de résidences secondaires et a vu une baisse des prix d'environ 12 à 15% entre 2010 et 2015 (jusqu'à 17% sur certain secteur de la baie). A la Baule par exemple, selon les biens, leur emplacement et les prestations proposées (face mer, commerces, etc.) un T3 se négociera entre 370.000€ et 550.000€ « On trouve tous types de biens mais les plus rares, et les plus demandés, sont les appartements T4 et T5, indique Victor Destruel, conseiller transaction du cabinet Ouest-Immo. Le plus difficile est de pouvoir répondre à toutes les demandes même si certains clients disposent de beaux budgets.» Plus au Sud, le littoral vendéen avec ses longues plages de sable fin est une destination phare et attire tous les budgets. « Entre 2014 et 2015, les ventes ont progressé grâce à un réajustement des prix, se réjouit Olivier Meunier, responsable de l'agence Immobilier-Atlantique aux Sables-d'Olonne. Ce retour à la raison a redonné confiance aux investisseurs. » Là aussi, les acquéreurs ont le choix avec une large variété de biens représentés. de l'appartement cabine jusqu'aux villas prestigieuses.

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La gare, quartier à succès à Angers

A Angers, le marché se maintient avec une augmentation des ventes (entre 20 et 30%) et une baisse des prix. La ville du Roi René vient de franchir la barre des 150 000 habitants et dans les autres communes de la première couronne, la population augmente également. Ce qui attire ? « Angers est une ville à taille humaine qui possède beaucoup de charme, explique Alain Vercruysse, directeur d'une agence Century 21 dans le centre ville. Beaucoup d'anciens étudiants, aujourd'hui cadres ou cadres supérieurs, reviennent s'y installer. La douceur angevine plaît aussi aux jeunes retraités. » Si les quartiers de La Madeleine, place Ney, place du Lycée, la Doutre se maintiennent en termes de demande, c'est actuellement celui de la gare qui remporte tous les suffrages. « Beaucoup d'angevins travaillent à Paris, Le Mans ou Nantes, indique Alain Vercruysse. Ici, les prix des maisons et des appartements sont beaucoup plus accessibles et la ville est très bien desservie. » Dans le centre-ville, les appartements (essentiellement dans l'ancien) se négocient aux alentours de 2500€/m². Tous biens confondus, la fourchette d'achat standard pour les appartements sera en moyenne de 165 000€ et pour les maisons, de 220 000€. Alentour, ce sont les communes de Bouchemaine, les Ponts-de-Cé, Murs-Erigné, Saint-Sylvain, Avrillé ou Saint-Barthélémy qui sont les plus demandées.

Sarthe et Mayenne : des opportunités

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Si en Sarthe et en Mayenne, le marché est moins dynamique que dans le reste des Paysde-Loire, le secteur immobilier a pourtant retrouvé des couleurs. Depuis 2015, Le Mans fait partie des dix villes françaises où il fait bon investir. Elle possède en effet plusieurs atouts : située à une petite heure de Paris, la ville a vu ses prix baisser depuis plusieurs années. Selon le baromètre Ouest-France Immo, on trouve ainsi des appartements anciens à 1466€/m² et des maisons anciennes à 1766€/m² (prix médians pour tous types de biens confondus). En Mayenne aussi, les prix ont fortement baissé et l'offre de biens est importante. Selon le baromètre Ouest-France Immo, le prix médian du mètre carré des appartements à la vente en Mayenne est aujourd'hui de 1372€. Bien sûr, les prix sont plus élevés à Laval (1441€/m²). Une maison de ville de 115 m² disposant de trois chambres, d'un jardin et d'un garage se négociera à environ 140 000€.

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