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ENQUÊTE

BORDEAUX STIMULE LE MARCHÉ DE L'IMMOBILIER AQUITAIN

En dépit d'un marché immobilier national encore ralenti dans la plupart des territoires de l'Hexagone, la région Aquitaine reste attractive. Volume des ventes et prix y sont globalement en hausse.

Le marché de l'immobilier français s'est révélé, sans surprise, chaotique et disparate en 2014 que l'avait annoncé les spécialistes. Un constat corroboré par la FNAIM – Fédération nationale de l'immobilier – qui a édité en décembre son bilan national de l'année écoulée. On y apprend que la région Aquitaine s'y illustre. Le territoire est un des seuls sur l'Hexagone à s'être montré si dynamique et si prompt à séduire les acheteurs.

Les transactions ont augmenté de 0,3 % dans l'ancien (40 773) - une progression certes timide mais qui n'en reste pas moins une progression - et les ventes dans le neuf ont grimpé de 1,3 % (5 944) contre un décrochage de -6,7 % pour la moyenne nationale. Du côté des prix, la situation se confirme. L'Aquitaine a attesté l'an passé de la plus forte hausse du prix de ses appartements au mètre carré. Ils ont augmenté de 1,4 % (3 246 €/m²) alors qu'ils ont décroché dans la quasi-totalité des autres régions françaises. Enfin, en termes de constructions, l'Aquitaine voit ses mises en chantier ployer de -6,5 % (25 389) quand la moyenne nationale fléchit de -11,4 %.

Bordeaux, la « Belle Endormie » qui réveille le marché

Si tous les indicateurs semblent être rationnellement au vert en Aquitaine c'est avant tout grâce à la métropole de Bordeaux qui se distingue et avance à contre-courant du marché immobilier national. « Depuis le début de la crise immobilière, celle que l'on nomme la Perle d'Aquitaine a su se maintenir et résiste à la baisse des ventes et des prix. La ville a à cœur de tonifier son centre historique qu'elle a totalement réaménagé, et de développer son habitat. De nombreux projets sont en cours et elle est idéalement située. Sans compter qu'il y fait vraiment bon vivre » observe le cabinet Petges et Dufranc.
En effet, selon les chiffres publiés par la FNAIM, la « Belle Endormie » a vu le prix de ses appartements augmenter de 4,5 % en un an pour atteindre 3 571 €/m², quand celui de ses maisons augmentent de 2,5 % à 3 444 €/m². « La différence est plus nette dans l'ancien où les prix ont du monter en moyenne de 6 % » constate Petges et Dufranc. Ailleurs, en Gironde, les différents micromarchés ne profitent pas tous de l'activité florissante qui règne sur Bordeaux. Ainsi, dans le Médoc, le Nord-Gironde et l'Entredeux-Mers, les transactions ont chuté de +6 %. Plus importante, la baisse des ventes a même avoisiné les -12 % dans le Langonnais.

A Pau, la chute des prixfait revenir les acquéreurs

Du côté des Pyrénées-Atlantiques et de Pau plus particulièrement, le marché immobilier a démontré quelques embellies avec une reprise notable durant le dernier trimestre 2014.

« Nous avons eu une fin d'année très mouvementée en termes de clients acquéreurs. Ils reviennent appâtés par les taux d'intérêt bas et les prix en baisse. Nous avons de nombreux biens en vente et les acquéreurs ont compris que la phase était intéressante. Au niveau des appartements, les profils sont entre 80 000 € et 150 000 €, et entre 170 000 € et 250 000 € pour les maisons » constate Daniel Da Costa, gérant d'Immo 64 Faisans.

En effet, les prix ont dégringolé de près de -5 % en un an. Selon certaines estimations au 1er février 2015, les appartements se vendent actuellement à 1 790 €/m² en moyenne, quand les maisons se chiffrent à 1 902 €/m². Le marché du neuf reste encore toutefois très difficile sur Pau avec des prix bien plus élevés que dans l'ancien.

« Pour un appartement de type T2 dans l'ancien on va être autour des 80 000 € alors que le même dans le neuf montera à 120 000 €. La différence reste encore trop importante pour faire grimper le marché du neuf » explique Daniel Da Costa.

Si la tendance reste encore contrastée entre les départements, l'Aquitaine ne devrait pas constater de dégradation de son marché immobilier dans l'immédiat, voire dans les années à venir.

Selon les prévisions de l'Insee, la région, avec un accent mis sur la Dordogne et le Lot-et-Garonne, devrait se gonfler de 700 000 habitants de plus d'ici 2040 pour atteindre une population globale de 4 millions. Une croissance démographique qui devrait satisfaire les objectifs des professionnels de l'immobilier.

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