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POUR GUY HOQUET L'IMMOBILIER,2015 SERA L'ANNÉE DE LA CONQUÊTE

Directeur général de Guy Hoquet l'Immobilier depuis 2013, Fabrice Abraham tire le bilan de l'année 2014 pour son réseau.Il fait aussi le point sur la conjoncture dans l'immobilier en ce début d'année, ainsi que sur les ambitions et les stratégies nouvelles de Guy Hoquet pour 2015

L'année 2015 est placéesous le signe de la conquête pour Guy Hoquet.Pouvez-vous nous expliquerce que cela signifie ?

Notre réseau a 20 ans, et c'est un âge sinon de raison, du moins où l'on commence à s'interroger sur son avenir. Nous avons décidé de sortir un peu de ce qui faisait l'ADN de notre réseau jusqu'ici, en nous ouvrant à des agents installés.

Nous ne le faisions pas en considérant que nous devions nous adresser plutôt aux cadres en reconversion professionnelle, mais pour moi les deux sont complémentaires. C'est ce que nous entendons par « conquête », et c'est dans ce sens que nous allons travailler durant l'année qui commence. Nous souhaitons que nous rejoignent des agents qui ont à coeur de gagner des parts de marché tout en préservant leur esprit d'indépendance. On assiste à une concentration de la profession au profit de grands groupes intégrés, de réseaux de succursales et d'agents mandataires.

Au milieu de tout cela, il y a, je pense, de la place pour ce que nous proposons et pour que des agents rejoignent un réseau comme le nôtre.

Par ce biais, vous souhaitez donc conquérir aussi de nouveaux territoires...

Oui, nous considérons qu'il y a environ 200 territoires à conquérir ou reconquérir. Il s'agit soit de grandes métropoles où nous ne sommes pas encore implantés, comme Strasbourg, Lille, Rennes ou Nice, soit de secteurs plus symboliques sur lesquels nous ne sommes pas non plus, comme Cannes ou des territoires ruraux. Nous comptons bien sûr sur nos futurs collaborateurs pour prendre pied dans ces secteurs.

Quelles sont les conditionspour rejoindre votre réseau ?

Il faut, en plus de l'esprit évoqué plus haut, accepter les conditions que nous posons. Guy Hoquet se distingue des autres enseignes par son engagement et ses garanties, qui ne valent que par les sanctions encourues en cas de manquement.

Par exemple, on s'engage sur un délai et un prix de vente; si l'un ou l'autre n'est pas tenu, nous ne prenons pas d'honoraires. Nous ne sommes pas les plus puissants mais nous nous distinguons précisément par ces engagements et ces garanties, c'est ce qui fait notre force. Par ailleurs, fin 2014, nous avons rejoint la FNAIM, le premier syndicat patronal de l'immobilier.

Par ce biais, nous entendons mieux représenter les intérêts des professionnels de l'immobilier et de leurs clients auprès des instances gouvernementales. Nous souhaitons agir au sein du nouveau Conseil national de la transaction et de la gestion immobilières (CNTGI, créé en juillet dernier pour encadrer l'activité des professionnels du secteur, NDLR) pour sortir le chef d'entreprise de son isolement en favorisant les échanges.

Quel bilan tirez-vous de l'année 2014 dans l'immobilier ?

On ne peut pas dire que le marché de l'immobilier ait été très bon en 2014, mais il a tout de même été meilleur que prévu.

Globalement, on est loin de ce que les Cassandres prédisaient, les volumes de vente sont à peu près constants, la baisse des prix n'est que de 2 %... Il y a, bien sûr, une très grande disparité dans les volumes et les prix selon les régions. Pour ce qui concerne notre réseau, Guy Hoquet a gagné des parts de marché, davantage d'ailleurs en province qu'à Paris et en Île-de-France.

Comment expliquez-vouscette bonne santé ?

Je dirais que c'est notamment la conséquence d'une stratégie de communication mise en place depuis mon arrivée en juillet 2013.

Il s'agit d'une stratégie extrêmement locale, qui demande de revoir toute la manière de communiquer, d'envisager la vente « web to store ».

On demande une présence sur le Net via le propre site de nos agents, et un suivi jusqu'au marketing opérationnel, sur le terrain, réalisé par des collaborateurs dans le cadre d'îlotages.

La stratégie, c'est aussi d'aller de moins en moins vers des sites marchands comme Seloger ou de Leboncoin, dont les ambitions galopent à mesure qu'ils appauvrissent les agents les plus dociles.

Pourquoi cette stratégie fonctionne-t-elle mieuxen province qu'à Paris ?

En province, et en particulier dans les petites villes, une stratégie est plus efficace et plus visible qu'en région parisienne, surtout si l'on bénéficie déjà d'une notoriété certaine.

On s'ancre, d'une certaine manière, dans une image de commerçants de proximité, tout en étant novateurs dans ce qu'on propose.

Comment abordez-vous l'année qui commence ?

Avec un optimisme non pas débordant mais raisonnable. Il faut considérer que le marché répond à deux marqueurs, l'un économique et l'autre politique.

Pour le premier, tout porte à croire que les taux d'intérêt resteront à un niveau très bas. Il n'y a donc pas de raison pour que les volumes se contractent.

Pour ce qui est du contexte politique, j'observe une volonté de plus de pragmatisme de la part du Premier ministre. Il y a aussi le désir de gommer les erreurs du passé, en particulier celles commises par l'éphémère ministre du Logement (Cécile Duflot, NDLR). Je ne sais pas si la crise de confiance est complètement derrière nous, je crois qu'elle est encore larvée et corrosive.

Cependant, au-delà de cette crise, je pense qu'il y a plus à attendre de 2015 que de 2014. Pour être plus concret, je m'attends à une légère baisse des prix, peut-être de -2 %, mais aussi à une augmentation des volumes, du même ordre ou presque, entre 2 et 3 %.

À plus long terme, on parled'un phénomène de fond, d'urbains quittant la ville pour la campagne, particulièrement fort et accéléré par la possibilité qu'ont les salariés de travailler, de plus en plus, de leur domicile.Comment une enseigne comme la vôtre appréhende-t-ellecette nouvelle donne ?

D'abord, il est dangereux de se projeter dans un futur qui n'est pas proche. Au-delà d'un an, c'est à mon sens compliqué de prévoir quelle sera la conjoncture.

Cependant, il est indéniable que nous constatons depuis quelque temps, déjà, ce phénomène, et que d'une façon ou d'une autre il nous faudra l'accompagner.

C'est aussi le sens d'une plus grande présence de Guy Hoquet dans les territoires ruraux, dont je parlais plus avant. On ne délaisse pas pour autant les grandes villes, puisque nous y renforçons notre présence. En partir, ce serait prendre des risques immodérés puisque, encore une fois, la conjoncture peut très bien changer et le marché être altéré par beaucoup de paramètres dans les années à venir.

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