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TRIBUNE / A L'AFFICHE

« JE SUIS PLUS OPTIMISTE POUR 2015 QUE JE NE L'ÉTAIS POUR 2014 »

Il y a quelques semaines, le réseau Guy Hoquet a rejoint la FNAIM. Pour quelles raisons avoir fait ce choix ?

Guy Hoquet et la FNAIM, principal syndicat professionnel, sont deux entités qui peuvent et doivent profiter de leurs vocations complémentaires pour apporter aux agents immobiliers et administrateurs de biens plusieurs bénéfices. Tout d'abord, mieux représenter les intérêts des professionnels de l'immobilier et de leurs clients auprès des instances gouvernementales.

Ensuite, agir au sein du nouveau Conseil national de la transaction et de la gestion immobilière (CNTGI, créé en juillet dernier pour encadrer l'activité des professionnels du secteur, NDLR) pour sortir le chef d'entreprise de son isolement en favorisant les échanges.

Il s'agit aussi de renforcer les compétences des équipes et du chef d'entreprise, et surtout d'améliorer l'image d'une profession méconnue, voire mésestimée.

Comment expliquez-vous cette méconnaissance et cette mauvaise estime ?

La faute en revient sans doute plus aux professionnels qu'aux clients. Elle résulte d'un manque de communication, ou tout au moins, de stratégies de communication mal adaptées.

Elles consistent le plus souvent à publier des liens sur des sites d'annonces dont les ambitions galopent à mesure qu'ils asservissent et appauvrissent les agents immobiliers les plus dociles. C'est donc aussi pour faire mieux connaître la profession que nous rejoignons la FNAIM. Cela survient alors que nous fêtons nos 20 ans cette année.

Nous nous étions toujours tenus, jusque là, à l'écart des représentations syndicales. Mais il faut croire qu'à 20 ans on devient responsable !

Guy Hoquet est aujourd'hui le troisième réseau immobilier français. Quelles sont vos ambitions, viser plus haut ou consolider votre position ?

Nous avons davantage l'appétit du challenger que la fierté, ou la nostalgie, du leader. Nous voulons aller plus loin, plus vite et plus fort. Pour 2015, nous avons trois leviers de développement pour nous permettre d'assouvir nos ambitions. En premier lieu, nous allons accroitre le taux de notoriété de la marque par la mise en place d'une toute nouvelle stratégie de communication : un nouveau site web, de nouvelles enseignes, une nouvelle application, un marketing opérationnel réactualisé... Nous allons ensuite renforcer le maillage du réseau en ouvrant nos portes à des professionnels déjà installés : notre objectif est de fédérer 80 nouveaux partenaires l'an prochain.

Enfin, nous allons confirmer notre engagement dans la relation client, en développant les garanties qui font toute notre différence, ainsi que la qualification de nos agences aux normes SGS-Qualicert et Iso 9001. Par ailleurs, nous avons organisé, du 15 octobre au 15 novembre, la quatrième édition de nos ventes privées. C'est un concept que nous avons inventé. Au 6 novembre (date de cet entretien, NDLR) nous avions proposé 1 650 biens, ayant fait l'objet d'une baisse de prix moyenne de 8 %. À cette date, nous avions eu 11 000 contacts d'acquéreurs et 1 170 ventes avaient été actées. Cette opération, destinée à rapprocher des vendeurs prêts à baisser significativement leur prix et des acheteurs ayant un vrai projet, est donc un franc succès. Cela montre que les ventes privées, dans le secteur immobilier, sont déjà entrées dans les moeurs. J'observe d'ailleurs que certains confrères nous ont emboîté le pas...

Les mesures dites « Valls II » sont censées favoriser la relance de l'immobilier. Pensez-vous que cela sera réellement le cas ?

Les mesures en faveur de la politique de logement prennent en partie la mesure des erreurs du passé, notamment celles commises par l'éphémère ministre du Logement, Cécile Duflot. Certaines d'entre elles me paraissent appropriées, parmi lesquelles une meilleure défiscalisation des investisseurs dans le neuf ou l'abandon — ou la grosse contraction — de l'encadrement des loyers, désormais applicable à Paris uniquement et à titre expérimental, pour un an.

Le marché, en 2015, sera à mon avis sensible à deux marqueurs : politique, donc, mais aussi économique. Le marché reste sous perfusion des taux d'intérêt, donc très sensible à leur évolution. Or, comme rien ne permet d'anticiper une augmentation, même minime, de ces taux, je suis plus optimiste pour 2015 que je ne l'étais pour 2014.

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