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TENDANCE

LES TENDANCES SE DÉVOILENTAU SALON NATIONAL DE L'IMMOBILIER

Le Salon de National de l'Immobilier s'est tenu à Paris, porte de Versailles, du 11 au 14 avril dernier.Déployant son plateau télévisé, Acheter-Louer, en partenariat avec MGI, Rentabilimmo et Prominvest, a interviewé les principaux acteurs du marché. Les réseaux nationaux d'agences immobilières se sont exprimés sur les tendances actuelles.

Ce n'est plus un secret pour personne, les transactions immobilières sont en berne depuis l'année dernière. « 2012 a été une année paradoxale. La taxation des plus-values sur la revente des résidences secondaires, et le dispositif qui l'entourait, ont fait mal au marché » indique Bernard Cadeau, président d'Orpi. Le climat de cette année-là a effectivement contrasté avec l'essor de 2011, où les transactions ont atteint un niveau record. Plus de 800 000. « 2012 est une année où on est passé de la frénésie à la raison, avec globalement 600 000 ventes » explique Laurent Vimont, président de Century 21 France.
La baisse enregistrée n'a donc pas été si chaotique que présagée. Et le premier trimestre 2013 s'amorce sous le même signe. « Janvier et février n'ont pas été des mois excellents, mais mars a été meilleur » dénote Jean- François Buet, président de la Fnaim. « Il est vrai que l'ambiance est actuellement morose et anxiogène mais néanmoins on peut quand même augurer de belles opportunités. Il y a des projets, 1 Français sur 2 déclare vouloir changer de logement pour devenir acquéreur » précise David Lécuiller, directeur marketing et commercial chez Guy Hoquet.

Les Français, chers à la pierre...et à son prix

Alors pourquoi la chute des ventes et des prix n'a-t-elle finalement pas été si marquée que les prévisions l'annonçaient ? « Les Français naissent avec une brique dans le ventre. Acheter son logement, ça fait sens » constate Laurent Vimont.
Et ce, sans compter l'aide précieuse des taux de crédit historiquement bas. Emprunter à l'heure actuelle tient donc plus d'un gage de pragmatisme que d'une erreur d'estimation. Et Philippe Taboret, directeur général adjoint de Cafpi, de souligner : « Les taux étant sur leur seuil le plus bas, ils ne peuvent que rebondir. Pas pour l'instant. On est plutôt tranquilles, nous n'avons pas d'alerte en la matière, mais dans les mois à venir ou peut-être d'ici la fin de l'année les taux repartiront à la hausse. »
Les courtiers en immobilier ont donc le vent en poupe et Philippe Taboret ajoute que Cafpi « atteint un taux de 3 % en moyenne sur toutes les durées, avec des taux fixes qui peuvent être inferieurs à 3 %, même sur 20 ans, pour des très bons profils. » Les acquéreurs ne sont plus dupes et soupèsent désormais davantage le poids de leurs achats immobiliers. « Les ventes se font selon les opportunités. Des appartements ne trouvent pas preneurs pour des raisons économiques alors que certains, à des prix plus justes, intéressent 3,4 personnes » précise Jean-Marc Maguères, président du groupe Impact Immo.
Un critère qui rentre également en ligne de compte depuis peu chez les acheteurs : l'étiquette énergétique. « Bien que la moyenne nationale soit sur la lettre E, quand on est sur des lettres plus défavorables, il est clair que le bien aura une dépréciation sur le marché » indique Philippe Pierrat, PDG de l'Adresse.

Les prix faiblissent dans la capitale et l'Ile-de-France

En matière de prix, un phénomène notable, et jamais observé jusqu'alors, retient l'attention. Les valeurs ont fléchi de 3,4 % dans la capitale, soit de façon supérieure à la tendance nationale, de seulement 0,6 %. Un résultat à temporiser toutefois.

« Plus qu'une vraie baisse, il y a un réajustement des prix sur Paris. On sort d'une augmentation qui a duré 10 ans, 15 ans. Aujourd'hui il y a une vraie détente » clarifie Alain Montaud, directeur associé de David Immobilier. « En 2010, les prix sur Paris ont éclaté et ont augmenté de 15 % de façon complètement anormale, comme un marché de spéculations qui n'en est finalement pas un. J'ai l'impression qu'on reprend aujourd'hui ce chemin » précise Gilbert Chouchana, président région chez Laforêt.

La situation en Ile-de-France est, elle, relativement hétéroclite. Elle oscille entre majorations et réductions des valeurs par départements. D'autant plus que les potentiels acheteurs, n'ayant pas trouvé d'acquisition sur la capitale, ciblent la petite couronne et tous les territoires limitrophes. Ce qui a un impact direct sur la baisse globale des prix dans la région.

Comment relancer le marché ?

« Nous avons un rôle à jouer en tant que professionnels pour préparer les acheteurs, qui ont l'audace et le courage de s'engager, à devenir propriétaires. Mais l'Etat a également son rôle à jouer en donnant aux jeunes motivés des aides à l'achat » confie Franck Cinier, représentant d'Orpi, pour le GIE Val de Marne.
Jérôme Bost, directeur de la communication d'Era, rajoute « Les mesures fiscales, qui ne cessent de se modifier à chaque gouvernement, doivent s'inscrire dans la durée. Les gens aiment la nouveauté mais pas le changement, ils en ont peur ».

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#Pragmatisme

#Taux fixes

#Etiquette énergétique

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