Actualités Novembre / Décembre 2011

Les professionnels de l'immobilier ont pu remarquer que les résidences de plusieurs zones agglomérées proches des lignes de train à grande vitesse sont très prisées. En comptant sur le TGV, certains Français actifs auraient élargi leurs zones de recherche pour privilégier les logements principaux plus spacieux et à des tarifs plus abordables que dans les centres villes. Certaines agences immobilières observeraient un phénomène de « délocalisation volontaire » de certains ménages travaillant dans les grandes villes françaises vers les zones plus éloignées où les prix au mètre carré sont nettement moins chers. De nombreux foyers n'auraient pas hésité à établir leurs résidences principales à une heure de train ou plus de leur lieu de travail.

Le projet de loi de finances pour 2012 a été présenté au conseil des ministres le 28 septembre dernier et a été déposé au parlement. Côté dépenses, c'est un budget de crise : un seul poste augmente sous la pression justement de la crise, celui des aides au logement (aides à la personne), par la progression du nombre des allocataires (+200 millions et autant de la part des allocations familiales). L'objectif de 120 000 nouveaux logements sociaux financés est toujours affirmé, mais semble hors d'atteinte en 2012. Les dispositifs en faveur de l'investissement locatif, « Scellier » et « Censi- Bouvard » sont prorogés jusqu'au 31 décembre 2015, soit 3 ans supplémentaires, mais la réduction d'impôt voit son taux réduit à 14 % (après l'application du « rabot » de 10%).

Les Américains sont encore très pessimistes quant à l'économie, les prix de l'immobilier et la situation financière des ménages, d'après les résultats du sondage national sur l'immobilier du mois de septembre réalisé par Fannie Mae, groupe spécialisé dans le crédit immobilier. Les conclusions démontrent que les consommateurs sont très attentifs aux actualités économiques de même qu'aux discours des décideurs politiques, et continuent d'associer leur situation financière personnelle au contexte macroéconomique actuel. « Le sondage du mois de septembre a révélé une détérioration marquée des attentes des consommateurs relatives aux prix de l'immobilier au cours de l'année prochaine - leur plus faible perspective depuis le suivi mensuel qui a débuté en juin 2010 », a déclaré Doug Duncan, vice-président et économiste en chef chez Fannie Mae.

L'Ile-de-France représente à elle seule 35 % de la demande étrangère. Le nombre d'étrangers effectuant des transactions immobilières en France a augmenté de 21 % en 2010, selon l'Observatoire Investing & Living Abroad de BNP Paribas. C'est en Ile-de-France et dans le sud que la majorité d'entre eux choisissent d'acheter, en premier lieu une résidence secondaire. Avec 31 000 transactions signées l'année dernière, le marché de l'acquisition immobilière en France par des étrangers a bondi de 21 %. Et ce, alors que celui-ci enregistrait un recul de 21 % en 2009. « C'est un retour au niveau enregistré en 2008. La tendance constatée est similaire sur la province et l'Ile-de-France alors que la chute du marché en 2009 avait principalement touché la province », commente BNP Paribas.

Les professionnels redoutent un deuxième effondrement du marché, que tous les experts disaient déjà au plus bas à fin 2010. De janvier à août 2011, les ventes immobilières ont chuté de 38% en moyenne dans tout le pays, selon les chiffres de l'Institut national de la statistique (INE). Aucune région ne semble échapper à la dégradation du marché. La baisse des ventes dépasse même 57% dans certaines régions comme dans les Asturies et dans la région de la Rioja.