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Le Brésil, un marché frémissant

Avec une population de plus de 180 millions d'habitants, le Brésil est un pays prometteur pour les investisseurs immobiliers. Des investisseurs qui, encore réticents il y a peu face à une économie instable, ont pris confiance notamment avec la politique actuelle menée par le président Lula en pleine passation du pouvoir. Résultat, le Brésil attire des étrangers qui veulent y investir et cajolent des Brésiliens qui veulent acquérir.

Sous les projecteurs des médias mondiaux en pleine couverture d'un événement attendu, l'arrivée de Madame Dilma Rousseff élue première femme présidente du Brésil. Ce pays, terre de brassage culturel, aux matières premières abondantes à une croissance économique insolente peut s'enorgueillir d'être en passe de devenir un eldorado pour les investisseurs immobiliers. Certes les inégalités entre riches et pauvres sont toujours existantes, certes les infrastructures routières, ferroviaires ne sont pas encore à la hauteur d'une population mobile et pourtant...Le Brésil malgré ces déficiences, se comporte comme une super puissance au moins en devenir.

Rio de Janeiro et Sao Paulo, les prix de l'immobilier s'envolent

Parmi les terres fertiles pour les promoteurs et agences immobilières, Sao-Paulo et Rio de Janeiro arrivent en tête. Après un début d'année 2009 en baisse en raison des incertitudes économiques, le marché immobilier est reparti à la hausse à Sao Paulo selon une étude de l'agence Lello1. Les ventes d'appartements anciens ont augmenté de 64% en mars en comparaison avec le mois de février. En janvier, elle avait enregistré une baisse de 30,6% par rapport à décembre 2008. Déjà en février, les ventes se sont accrues de 26,5% en comparaison avec le mois de janvier. Le prix des produits qui oscillent entre 350 000 (150 850 €) et 1 000 000 reals (431 000 €) ont été les plus vendus, notamment dans les régions comme Mooca, Perdizes, Higienopolis, Pacaembu, Tatuapé situées dans la zone sud de la ville. «Ce sont pour la plupart des investisseurs qui se sont détournés de la bourse pour le marché de l'investissement immobilier » affirme Roseli Hernandes, directeur des ventes de Lello. Quant au marché locatif, une étude de SECOVI-RIO, syndicat des agences immobilières de l'état de Sao Paulo - l'équivalent de la Fnaim- révèle qu'en janvier les locations ont augmenté de 73,15%. A Rio de Janeiro, le journaliste Felipe Frisch remarque la même effervescence. Il a enquêté pour le journal « Globo Online », un des plus grands quotidiens du Brésil, sur l'envolée des prix de l'immobilier. La baisse du taux de base bancaire de la banque centrale du Brésil - SELIC- qui sert de base à la rémunération des CDI ( certificat de dépôt interbancaire) qui était de 13,75% au début de l'année 2009 et tourne actuellement autour de 8,75% l'an, a eu des conséquences importantes sur le marché de l'immobilier à Rio ces derniers mois. Sans alternatives d'investissements à faible risque, les prix de l'immobilier dans toute la ville se sont fortement orientés à la hausse, particulièrement dans les quartiers de Copacabana où les prix des appartements 2 pièces ont augmenté de 48,08% sur une année glissante passant de 171 000 à 254 000 reals (environ 109 474 €) selon les informations du SECOVI-RIO. Les 3 pièces ont augmenté de 21,28% sur la même période se négociant actuellement autour de 390 000 reals (168 090 €). Plus impressionnante, l'augmentation a été de 81,95% sur les T3 et de 28,94% sur les T2 dans le quartier de Tijuca, près du stade Maracana due à l'effet Coupe du Monde prévue pour 2014 et aux Jeux Olympiques de 2016.

Un boom immobilier alimenté par l'investissement public

Au vu de ces exemples et au regard des informations fournies par l'AFP, le Brésil vit un boom immobilier sans précédent. Un boom alimenté par des investissements publics et privés massifs, sans crainte de «bulle» spéculative dans l'immédiat, estiment des experts du secteur. D'après les données de l'Association brésilienne des organismes de crédits immobiliers (Abecip), le nombre de logements financés par le privé dépassera

Mais c'est l'Etat qui apparaît comme le principal responsable de ce boom qui touche surtout les couches populaires. Au premier trimestre 2010, la banque d'Etat «Caixa Economica Federal», qui représente 70% du crédit immobilier octroyé dans le pays, a débloqué près de 5,4 Mds$ (3,88 Milliards d'€) pour l'achat et la construction d'habitations, soit le double qu'en 2009 pour la même période. Avant, seules les classes aisées ou moyennes étaient à l'origine de la demande mais aujourd'hui ceux qui gagnent jusqu'à 2 800 dollars par mois (2 275 €) prennent le risque de s'endetter à long terme pour réaliser le rêve d'avoir un logement, grâce aux subventions publiques. Une réalité due en partie au programme social «Ma maison, ma vie», lancé en juin 2009 par le gouvernement du président Luiz Inacio Lula da Silva, qui a déjà subventionné un million de logements qui en prévoit maintenant deux millions supplémentaires. Ce programme a suscité une demande qui a fait doubler le prix des immeubles dans les banlieues des grandes villes comme Sao Paulo, Rio, Brasilia, Salvador de Bahia ou Fortaleza. Le professeur d'économie à l'Université de Sao Paulo, Roy Martelanc, a déclaré à l'AFP que plusieurs facteurs expliquent ce boom. Selon lui, depuis 1998, le Brésil n'avait pas connu de croissance soutenue comme celle enregistrée de 2004 à 2008 et cela a eu un impact direct sur le marché immobilier. «La stabilité économique a attiré des investisseurs étrangers intéressés par le marché brésilien», a-t-il dit. Intérêts peu élevés, crédits à long terme, sécurité juridique et initiative privée disposée à investir sont les principaux ingrédients du boom immobilier qui néanmoins ne parvient pas à résoudre l'énorme manque de logements, de plus de six millions d'unités au Brésil, selon le ministère des villes.

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