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TRIBUNE / A L'AFFICHE

C'est encore le bon moment d’acheter... à condition de ne pas chercher à spéculer

Tribune Mai 2008

L’éclatement annoncé de la « bulle » n’a pas eu lieu , le marché a juste retrouvé ses références

Ceux qui parlent aujourd'hui de « crise » des prix de l'immobilier devraient faire un retour en arrière ! Rappelez vous, en 2004, l'année où le marché était le plus dynamique, on enregistrait une hausse à deux chiffres, + 15,4%. Du jamais vu ! Tout le monde se plaisait alors à dire que la « bulle allait éclater », ou encore que les « arbres ne montaient pas jusqu'au ciel ». Certes le marché s'emballait, parce que les besoins étaient importants, et que le moral des ménages était au beau fixe. Mais il n'y avait pas de « bulle », au sens spéculatif du terme.

Par la suite, en 2005, on a constaté un ralentissement de la hausse avec des niveaux moins importants, de l'ordre de 10%. Même chose en 2006. En 2007, on a observé un changement de vocabulaire, on parlait alors de «hausse plus modérée », qui se situait entre 4 et 5 %. Désormais, en 2008 on évoque un « mouvement destabilisation ». Selon les chiffres du rapport de la FNAIM, sur les douze derniers mois, la hausse des prix de l'immobilier se situe à 2,7%. Je suis persuadé que dans les mois à venir, nous assisterons à ce fameux « atterrissage en douceur » que nous, à la FNAIM, nous annonçons depuis 2005. D'ici à la fin de l'année la hausse devrait couvrir le niveau d'inflation, en se situant entre 2 et 3%.

La fin d'un cycle

Comme tout marché, le marché de l'immobilier est cyclique, et nous venons de vivre dix années de croissance ininterrompue. On peut supposer que dans les années à venir le marché ne réagira pas aussi bien qu'il l'a fait par le passé, notamment en raison de la baisse du moral des ménages.

Durant les années fastes, les professionnels ont perdu leurs repères, tout allait trop vite ! Vous vendiez un bien à 100, le lendemain il valait 110, on ne savait pas trop pourquoi. Aujourd'hui, le marché a retrouvé ses références. Et aujourd'hui encore c'est le bon moment d'acheter, à condition de choisir un bien conforme à ses besoins, de ne pas chercher à spéculer, de ne pas s'emballer et d'avoir un cahier des charges bien défini. Ce qui n'empêche pas bien sûr d'avoir un coup de coeur... Et si les banques sont aujourd'hui plus rigoureuses sur l'octroi des crédits, les taux restent très attractifs, ils sont d'ailleurs au même niveau qu'en 2004, du temps de l'euphorie. Et il existe des mesures efficaces pour venir en aide aux primoaccédants, comme le prêt à taux zéro ou la déduction des intérêts d'emprunts sous forme de crédit d'impôt.

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